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El Niño désigne à l’origine un courant côtier chaud qui remonte certaines années, au large des côtes péruviennes. Ce phénomène se produit au cours des périodes de Noël, d’où son nom El Niño, qui signifie l’enfant en espagnol (en référence à la naissance de l’enfant de Jésus). 

Si le phénomène est connu des pêcheurs péruviens depuis longtemps, son étude scientifique remonte seulement aux années 1920. C’est le météorologue britannique Sir Gilbert Walker qui fournit les premières explications. 

Affecté aux services météorologiques des Indes, Walker étudie le système de mousson asiatique. Dans le même temps, il se lie avec des scientifiques sud-américains qui le renseignent sur El Niño. A partir de ces relevés, Walker met en évidence l’existence d’une corrélation entre les fluctuations de pression à l’Est et à l’Ouest du Pacifique Sud.

La pression augmente à l’Est lorsqu’elle baisse à l’Ouest et vice versa. Walker nomme ce phénomène l’oscillation australe et crée un index ayant pour but de mesurer l’écart de pression entre les deux régions. 

Dans les années 1960, le norvégien Jacob Bjerknes constate que la remontée du courant chaud au large des côtes péruviennes, c’est-à-dire El Niño, coïncide avec un épisode de déluge dans les îles du Pacifique central équatorial. De fait, les phénomènes sont corrélés et le scientifique les regroupe sous le nom de El Niño Southern Oscillation (ENSO).

Le phénomène ENSO se manifeste par une variation de température à la surface de l’océan et un changement dans le régime des vents et des précipitations. Quand l’indice de Walker est positif et élevé, la pression augmente à l’Ouest et les Alizés se renforcent. A l’inverse, si l’indice est négatif, la pression diminue à l’Ouest et les Alizés faiblissent voire changent de direction.

En vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=XFqd0TRF1xk