La circulation océanique est contrôlée par le chauffage différentiel établi entre les régions équatoriales et les régions polaires. Elle comprend une composante superficielle et une composante profonde. La composante superficielle est constituée d’eaux chaudes, d’origine tropicale, et la composante profonde est constituée d’eaux lourdes, froides, formées au niveau des pôles. Leur mouvement atténue la différence de température entre l’équateur et les pôles et participe à l’équilibre climatique de notre planète.
Le paramètre clef de la circulation océanique est la densité des courants marins. Elle dépend de deux principaux facteurs : la température et la salinité. C’est pourquoi on parle aussi de circulation thermohaline. Elle est aussi tributaire de la position des continents et de la topographie qui créent des obstacles qui modifient la trajectoire des courants.
Les gyres océaniques
La force de Coriolis agit sur les courants superficiels en les déviant à droite de la direction initiée par la tension du vent de surface dans l’hémisphère Nord, et en les déviant à gauche de cette même tension dans l’hémisphère Sud. Cette action est à l’origine de la formation d’immenses gyres océaniques.
Les gyres sont des cellules en rotation qui font plusieurs milliers de kilomètres de diamètre. Elles participent à la circulation superficielle. Elles transportent de grandes quantités d’eau avec un débit de plusieurs dizaines de millions de m3/s, c’est-à-dire près de 10 fois supérieur à celui des grands fleuves continentaux.
Effet de la circulation océanique superficielle sur le climat
Les gyres océaniques contribuent à la régulation des contrastes de température entre l’équateur et les pôles. Les eaux tropicales s’éloignent des régions chaudes pour apporter la chaleur vers les plus hautes latitudes tandis que les courants froids redescendent vers les basses latitudes.
Cette circulation a un impact important sur les climats côtiers. Par exemple, le célèbre courant du Gulf Stream amène des eaux chaudes au large des côtes états-uniennes. Il est relayé par le courant Nord Atlantique qui remonte le long des côtes européennes.
Tout au long de leur trajet, le Gulf Stream et le courant Nord Atlantique transmettent une partie de leur chaleur à l’atmosphère. Par-conséquent, celle-ci se réchauffe. Cette interaction adoucit le climat des régions bordées par le courant. Ainsi, à latitude égale, le climat de la Bretagne est beaucoup plus tempéré que le climat du Québec.
