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• Qu’est-ce que le “smog” ? 

Le terme “smog” a été utilisé pour la première fois à Londres, au tout début du 20e siècle, pour désigner le mélange de fumée (“smoke”) et de brouillard (“fog”) flottant régulièrement dans l’air londonien. Aujourd’hui, le “smog” désigne tout mélange de polluants présents dans la basse atmosphère. Ce “smog” est principalement constitué de molécules d’ozone. 

• D’où provient le smog ?

Le “smog” est le produit de réactions photochimiques impliquant des hydrocarbures et des oxydes nitreux exposés aux rayons du soleil. Les polluants à l’origine de la formation du smog proviennent de nombreuses sources telles que les pots d’échappement des véhicules, les centrales au charbon, les usines de production et certains biens de consommation (peintures, solvants, spray à cheveux, allume-feux liquides et emballages plastiques). Dans les aires urbaines, près de la moitié des précurseurs du smog proviennent des voitures, des bus, des camions et des bateaux. Le smog est souvent plus sévère à quelques kilomètres des sources d’émission puisque les réactions chimiques qui le créent, se déroulent au cours du déplacement des polluants par les masses d’air.

La plupart des épisodes de smog sont liés au trafic routier important, aux températures élevées et à l’ensoleillement important en condition de vent calme. Les conditions météorologiques et la géographie font varier le lieu et la sévérité du smog. La température régule le temps de formation du smog : plus il fait chaud et ensoleillé, plus le smog se forme vite et est intense. Pire, en cas d’inversion de température (l’air chaud reste à proximité du sol au lieu de s’élever) et si les vents sont calmes, le smog risque de rester bloqué au-dessus de la ville pendant plusieurs jours et de s’aggraver. 

• Quels sont les effets du smog ? 

Le smog est un mélange de polluants atmosphériques dangereux pour la santé et pour l’environnement. En 2006, d’après la US Environmental Protection Agency, il était estimé que 90 millions d’Américains respiraient un air contenant un niveau d’ozone bien au-dessus des normes sanitaires. Or le smog peut engendrer de sérieux problèmes de santé comme des difficultés à respirer, de l’asthme, une baisse des défenses immunitaires et des irritations des yeux. En réduisant la visibilité, l’ozone peut perturber la photosynthèse et inhiber la croissance des plantes.

• Comment le détecter ? 

Le smog est un exemple visible de pollution atmosphérique. L’épais brouillard qui l’accompagne se voit à l’horizon. La plupart des villes sont aujourd’hui très vigilantes à la qualité de l’air et avertissent les citoyens via l’affichage public, la radio et les journaux télévisés. Des référentiels internationaux ont été mis en place afin de faciliter la comparaison entre les villes (ex : le Pollution Standard Index et l’Air Quality Index).

• Comment réduire les effets du smog ? 

En 1990, le Clean Air Act a proposé une approche globale pour réduire le niveau des principaux agents polluants (ozone, oxydes nitreux, particules fines…). Aux Etats-Unis, l’EPA définit les niveaux de référence à ne pas dépasser et chaque Etat doit faire en sorte de les respecter. Ceux qui ne le font pas sont qualifiés de non-conformes. Il existe cinq classes de non-conformité, allant de “relativement facile à nettoyer” à “cas extrême”. Ces catégories permettent de donner aux États, des dates butoir réalistes pour atteindre les niveaux d’exigence du Clean Air Act. Parmi les mesures proposées, citons la réduction du trafic routier et l’usage de combustibles moins polluants (gaz naturel, électricité), l’interdiction de faire des barbecues ou de brûler du bois en cas de pic de pollution, l’amélioration des réseaux de transport public…